mardi 15 décembre 2009

Seizième Entretien.

Félix Niesche:Monsieur l'abbé, avec votre permission, quittons ce ton d'amants de Vénus, la reine des Bergers, pour retourner à la tonte de nos bêlantes amies en bas de laine bleus, rentrer dans l'étude de notre bonne vieille gynécocratie, sujet et objet de nos studieuses délibérations.
L'abbé Tymon de Quimonte:Mon fils, La Gynécocratie, ce terme exclu des dictionnaires, nos plats épigones ne l'apprécient guère, inclinant vers d'autres définitions, moins hostiles, disent-ils, moins définitives, qui leur paraîssent ouvrir sur plus d'efficace.
F: Ces inclinants, "plus enclins à blâmer que savants à bien faire", s'inclinent simplement devant la doxa du jour. Gynécocratie! Cet improbable "gouvernement des gynécologues", nous aliènerait immédiatement le "public" femelle? Tant mieux.
l'abbé: En vérité, mon fils, ex professo, distinguo entre gynécologues et gynécologistes, car un gouvernement des premiers devrait nous trouver ses sectateurs...
F:.. qu'on me les coupe avec des sécateurs! l'abbé, si jamais je soutenais un gouvernement de ceux qui font du Frotti-frotta aux mémères à frottis!...
l'abbé: ..Je fais cette précision, mon fils, dans un souci de charité didactique en direction du troupeau de baudets dont le nom est Légion, que la Gynécologie, dans un français exquis, c'est la discipline qui touche à l'Histoire des femmes, au lieu que cette variété de médecins qui touchent à l'intérieur des dames, De gustibus non disputan est, se nommaient,(et devraient encore être appelés): des Gynécologistes. L'usage commet souvent de ces fâcheux appauvrissements.
F: Quant à la gynécocratie, c'est une caractérisation de la nature du pouvoir actuel ainsi que la weltanschauung de notre époque, régne de l'Hydre monstruel qui a ses "époques", comme on disait jadis, hein, monsieur l'abbé?
l'abbé:.. le sens premier de menstrue est celui d'une liqueur dissolvante à l'usage des métaux. L'idée traditionnelle des Eaux dissolvantes, allégorie du Principe Amazonien, trouve ici une correspondance involontaire. Et nunc erudimini. Quant à notre concept, mon fils, dès lors que l'on reconnait des régimes tantôt démocratiques tantôt oligarchiques, parfois ploutocratiques, gérontocratiques..., il n'est pas discutable que le nôtre soit stricto sensu, démo-ploutocratique et gynécocratique..
F:.. jusqu'à la plus irréfragable caricature. En ex-france, par exemple, non seulement nous subissons la Parité obligatoire, qui est une préférence femelle, et qui consomme la féminisation de la politique, dégradée en une activité d'attachée de presse, mais nous gémissons sous le joug d'une camarilla gouvernementale qui, exactement qualifiée, est un gouvernement UMP-Ni putes-ni soumises.
l'abbé: C'est extraordinaire quand on y songe mon fils! Il n'est même plus utile de produire des analyses, mais uniquement du reportage.
F: Pourtant les ex-reporters qui se sont appropriés le fond de commerce qui rachète en solde un anti-féminisme à l'usage des domestiques, donnent maintenant dans la Théorie sociologique..
l'abbé: Ces stipendiaires, hérauts d'une protestation virile pour téléspectateurs, gonflés de Gynécologie classique et de psycho-sociologie moderne, dénoncent la féminisation des sociétés européennes dans des livres où la vulgarité du ton le dispute à une savante rhétorique..
F:..récupération, reclyclage de la conscience malheureuse des mâles récalcitrants, en une bonne conscience petite-bourgeoise apprivoisée, par le moyen d'une contestation spectaculaire, telle est la fonction de ces caniches savants qui réfutent brillamment les attendus de la vulgate vulvaire.
l'abbé: Trop tard, mon fils. On ne réfute pas une époque.
F: Exact, monsieur l'abbé, de nos jours, en Europe, la femme n'est plus sous le joug, toute licence lui est laissé d'exprimer son être véritable, de se dévoiler telle qu'en elle même. Le résultat est là sous nos yeux. Il n'y a rien à discuter. Le débat sur la condition féminine est clôs. Il a été tranché par l'Histoire: "l'émancipation" des femmes est un fait. Horreur esthétique et catastrophe anthropologique. L'heure n'est plus aux vaines ratiocinations. Il s'agit de proposer un programme politique de reconquête...
l'abbé: Diantre! Un programme politique pour renverser l'Enfer, pour abattre le Kali-Yuga! Remarquez, à contrario, mon fils, que Matthieu nous dit bien que le Royaume des cieux souffre violence et que se sont les violents qui s'en emparent: regnum caelorum vim patibur et violenti cum rapiunt.
F: Ricanez en latin, tant que vous voudrez, monsieur l'abbé, la femelle est beaucoup plus dépendante que le mâle de l'infrastructure matérielle. Or le capitalisme en crise va vers la misère et la pénurie. Sur cet arrière-fond de régression sociale, une politique franchement réactionnaire pourrait en deux générations renverser la vapeur, restaurer l'antique hiérarchie entre les sexes en ramenant la femelle à l'état de nature, à l'aide de quelques mesures simples.
l'abbé: Il est vrai que nos héros de l'anti-féminisme se gardent bien de poser cette question : que serait l'émancipation de F sans la contraception de masse, qui requiert tout un appareil scientifique et gynécologique, une certaine richesse sociale, un haut niveau de la "Technologie".
F:Et quel fut le rôle des femmes réelles, en tant qu'individus, dans les progrés de l'hygiène et de la médecine? Nul! Elles n'y ont pris aucune part, redevables en tout à de certains hommes, les obstétriciens, les grands cliniciens mâles du siècle passé..
l'abbé: Songeons, mon fils, à la camarilla des sages femmes qui s'opposaient farouchement aux innovations des jeunes médecins accoucheurs, comme Semmelweis..
F: En effet, les femmes, les Fââmes, en tant que catégorie sociale, se sont contentées de couiner, de glapir, de brailler dans d'incroyables monstrations d'hystérie collective, dans les années mil-neuf-cent-soixante-dix, pour réclamer le "droit à la jouissance sans limite", le droit d'avorter sans frein ni contrôle, les produits contraceptifs en vente libre et remboursés...toutes choses déjà en cours parce qu'elles correspondaient aux impératifs du Capital Financier qui, face à la concurrence mondiale devait réduire la natalité européenne..
l'abbé: Ces serviles processions, ridicules, hideuses, séparèrent définitivement la population mâle en deux camps irréconciliables. Ceux qui agissaient et ceux qui restaient interdits..
F:.. les premiers étaient tous les gauchistes, hippies, vieux pions socialistes, morpions boutonneux et autres néo-beaufs à cheveux longs, les moindres, la basse cour, qui spontanément suivaient ces mascarades, reniflant les phéromones, défilant au cul des bonnes femmes, dans l'espoir d'être remarqués et choisis.
Les seconds étaient, Vous et moi, l'abbé, exclusivement.
l'abbé: Hé, mon fils, ce n'est pas faux..Car ne compte pour rien le marais, ceux qui ne comprennent rien, n'approuvent, ni ne désapprouvent..Cette histoire du féminisme est l'histoire de la débandade collective des mâles européens..
F: Grave! Même madame de Beauvoir, égérie de ces chienlits de grognasses, de rombières en mini-jupes, de vierges en treillis, d'invraissemblables harpies, la grande Sartreuse, qui aimait les jambons de Parmes et grande amatrice de matrices et de gigots à l'ail, reconnaissait dans son Deuxième sexe que la femelle est beaucoup plus vulnérable, que son"émancipation" est totalement conditionnée par le degré d'hygiène, la production de services, de serviettes et autres marchandises. Sinon, maintien du second rôle, devoir de réserve et de modestie pour toutes, crainte de tomber enceintes, sans parler des lactations, menstruations, grossesses, cervelles plus réduites et résistance nerveuse moindre, et caetera, autant de limitations naturelles à la soi disant "émancipation".
l'abbé: Il est vrai, mon fils, qu'on ne saurait louer de telles servitudes.
F: Avec une volonté politique contraire à la "libération des femmes", nos amies, rapidement, tomberaient le string, n'est-ce-pas l'abbé?
l'abbé:...et à nouveau, tout naturellement chercheraient protection dans le Mariage, mon fils libidineux, institution qu'il faudrait dès lors, sacraliser à nouveau. Il conviendrait aussi, je crois, si l'on veut rendre une certaine majesté, usurpée, au Suffrage Universel, d'en retrancher ces dames.
F: Laissez-moi faire ce rappel historique, monsieur l'abbé, qu'aprés la Deuxième Guerre Mondiale, c'était le Parti communiste qui s'opposait au droit de vote pour les femmes, au motif que leurs suffrages iraient vers les partis bourgeois conventionnels, qu'elles prêtaient plus volontiers l'oreille aux chansonniers, à tous les bateleurs juchés sur les estrades, et même à l'époque, aux curés, qu'aux ouvriers révolutionnaires..
l'abbé:" La femme pour qui tout Prince est beau." dit Charles. Traduisons Prince, par "les importants du jour"... C'est pour celà, mon fils, que dans votre programme politique, si bien fait pour séduire nos aimables contempouriens, il faudrait, me semble-t-il, tout en rétablissant la non-mixité, exalter à nouveau la fonction guerrière, l'Ordre des Bellatores. Proner le retour du service militaire obligatoire, réservé, celà va de soi, strictement à la partie mâle de la population, qui jouirait par conséquent seule du droit de vote, puisque ce droit, originellement, était attaché au port des armes, était dépendant du devoir de verser son sang pour la patrie..
F: La mixité, comme le montre Soral, est une organisation contre-nature, et trés récente, répondant à des impératifs d'économie et non à une saine réflexion. Augmentation des élèves et manque de locaux, déficit d'investissement, d'où la décision de mélanger les enfants dans les écoles, puis, dictature du fait accompli, tous et toutes ensemble, partout, sauf, derniers bastions provisoires, dans les lieux d'aisances, la miction n'est pas encore mixte. Un scandale d'ailleurs, cette odieuse discrimination: des mâles qui pissent debout cependant que la femelle s'accroupit...
l'abbé:..mon fils, j'ai lu dans une revue militaire, que dans le paquetage des "soldates", de l'armèe américaine il y a un petit instument, un pissoir, étudié à seule fin que ces dames urinassent sans avoir à se mettre à croupetons. En opérations, pas questions de mettre le pantalon de treillis sur les chevilles. De commodo et incomodo d'être une femme..
F:.. Mais, monsieur l'abbé, j'ai personnellement connu une féministe obligeant son petit garçon à s'accroupir pour ne pas offenser ses soeurs...
l'abbé: Credo quia absurdum...Le simple fait, mon fils, d'avoir dû forger cet absurde néologisme"mixité"qui vient de mixtus, c'est à dire"composé de choses de différentes natures", et qu'il n'y ait point de terme pour dire son contraire, prouve bien que la "non-mixité" est l'accomodement naturel, sain, normal des hommes...
F:  Quant au droit de vote de F, il ne convient pas non plus de soulever une discussion idéologique, mais d'examiner ses résultats. Nous avons suffisament de recul, ainsi qu'une collecte de données scientifiques sur l'origine des différents votes. Prenons par exemple, le vote d'adhésion au Traité de Maastricht, à la fin du régne de la Vieille Mitte: Supposé que les femmes n'eussent point veauté, ce traité infâme fut repoussé à plus de soixante pour cent! Selon que vous serez Maastri-chien ou homme-libre, vous vous prononcerez sur le suffragétisme... Pour ma part, c'est bien simple, ces queues de croupes trémulantes à l'entrée des isoloirs, m'ont, depuis longtemps ôté toute envie d'aller urner..
l'abbé:..nos modernes sociologues figaresques, champions de l'anti-féminisation, ne vont pas jusque là, jusqu'au mépris pour cette "émancipation" bourgeoise, des femmes.
F: Parce qu'au fond, ce sont des timorés qui redoutent plus que tout de passer pour des"frustés", des vieux cons bourrés de ressentiments contre les femmes, des Machos, et pire que tout, des "sexistes", flétrissure suprême. Ils redoutent, les pauvres, de se voir infliger une castration symbolique.
l'abbé: Et des amputations rien moins que symboliques, mon fils. Un tel néologisme, sexiste, mis à part sa bouffonerie, qui aurait dû faire s'exclaffer, a permis de passer de l'échange de point de vue à la garde à vue, de la prudence du jugement privé, à la jurisprudence publique, du libre examen à la mise en examen, de la chambre à coucher à la Dix-septième Chambre. Le "sexisme" à l'instar du racisme, antisémitisme et autres nazismes est un délit..On est passé de la politique à la morale obligatoire, puis à l'inquisition..La gynécocratie est un pouvoir établi qui s'abrite derrière l'appareil d'Etat.
F: Etat qui se résume en dernière analyse à une "Bande d'hommes armés". La chiennerie policière, la gestapo féministe, étant sempiternellement démangée par ce prurit de l'envie du pénal...
l'abbé:...et qui ne sait que trop, mon fils, qu'elle ne saurait affronter victorieusement la dure, l'implacable intelligence rationnelle masculine, dans une joute loyale. Pour asséner leurs absurdités, leurs approximations et leurs délires, elles biaisent, s'indignent, s'emportent, menacent, appellent au secours leurs avocats et réclament des répressions policières...
F:..au lieu que nous, qui sommes de la Tradition Misogyne, revendiquée, cuirassés d'une mâle indifférence, les invectives de la Gent qui porte ficelle, nous trouvent de marbre, nous n'avons cure d'y répondre, sinon par un surcroît de morgue.
l'abbé : En vérité, mon fils, l'Habit que je porte, ad majorem dei gloriam, et les Voeux solennels de l'état religieux, par lesquels j'ai renoncé au Monde, à ses pompes, à ses oeuvres, O quantum est in rebus inane!( ô néant des choses de ce monde), écartent de mon chemin les personnes du sexe ainsi que le vulgaire.
Odi profanum vulgus et arceo..
F: Amen.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est la première fois que je lis le terme gynécocratie, un terme que j'utilise souvent...dont les causes sont la néfaste dictature matriarcale

Anonyme a dit…

"la néfaste dictature matriarcale"...

... parfois il me semble que le chemin est encore long...

Anonyme a dit…

Un morceau drôlatique de Costes intitulé "liberté de la femme" sur son site.
http://costes.org/mp3.htm

Anonyme a dit…

Oui, probablement il est donc

libellés

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