mercredi 4 juin 2008

Deuxième Entretien.


Félix NIESCHE:Mon cher Abbé, le sobre et bucolique auteur de l'immortel cul vu string su stricto sensu, goûtât-il ce spleen and strings, saturnien et mélancolique?
L'Abbé Tymon de Quimonte: n'ayant pas "fait ma rhétorique, chez Satan le rusé doyen", je n'ai, je l'avoue, goûté que moyennement que vous exposâtes une image de la Trés Sainte Vierge en regard de cette obscénité ramassée dans je ne sais quel cloaque qui suppure dans votre ordinateur.
F:réservez votre courroux, l'abbé, pour monsieur le Président Directeur Général de Microsoft, je voulais placer cette Image, la Piéta, au bas du poème, mais va-te-faire-lanlère, chaque fois, un mécanisme maudit fourrait cette douce et mélancolique beauté prés de l'autre pute, pour l'avilir dans une promiscuité infâme, impossible de transférer, je suis assez gogol sur le google.
l'abbé:Satan l'habite google ?
F.N: hem, parfois, naïf homme de bien, et quant à l'autre cliché, ce n'est qu'un instantané, pris sur le vif, ô pas par moi, mais en public et à l'insu de la sujette, dans notre suave capitale au mois d'août de l'an de disgrâce deux mille et quelques...
L'Abbé: ce devait être la canicule, pour ainsi accoutrer leurs culs .
F.N: que nenni, nulle canicule, L'Abbé, nulle canicule. Et ce ridicule ne s'exhibait pas le long des riantes voies sur berges obombrées de rafraîchissants parasols et de palmiers en proto-ethylène-thermoplastiques (made in china) de ce Paris-plage, bordel amer que le monde entier nous envie. Monde entier qui vient d'ailleurs se presser avec la foule barriolée des estivants bronzés par les feux de l'été et le monoxyde de carbone, au bord de ce grand collecteur, la mal-Seine. Non, monsieur l'abbé, c'était dans un café, place de l'Odéon....mais ça court les ruts..Tenez, regardez, je vous en montre une autre..
L'Abbé: oû celà, mon fils?
F.: là haut, en haut du message-blog!
L'Abbé: Dieu du Ciel! Une mère!
F: mais non, tout juste la baby sister
L'Abbé: sitter!
F:ah? oui ce n'est que la fille aux paires
L'Abbé: Seigneur, cachez nous.....
F: oui , on connait le refrain:" ces baigneurs que nous ne saurions ne pas voir!"En attendant les dieux savent si on les voit: un comportement banal, et de femelles banales! Le tout- venant, la lumpen-pétasse, mais aussi de la petite bourgeoise "émancipée", avec des zopinions, des zidées, et toujours prête à s'indigner! Car figurez vous, mon cher Abbé, que soixante centimétres au dessus des stricts strings ostensibles il y a un air de réserve et de dignité qui passe la mesure comique. On a le droit d'exhiber son cul! c'est notre liberté de fâââme!
l'abbé: Voyez, mon fils, ces modernes Circé qui transforment les hommes en pourceaux mais qui exigent, pauvres créatures, dans le même temps être traitées en déesses.
F: Bien dit, l'abbé, et mis à part deux ou trois pauvres types congestionnés qui reluquent les yeux exorbités..
l'abbé:et que cette frustration, mon fils, convenablement pétrie et malaxée de haine conduira immanquablement à Guantanamo..
F: sans doute, et hormis ceux là et les poètes, tout le monde feint de s'accomoder de la mode des attributs en devanture, de la mise sur la place publique de ce qui relève de la vie intime. Je repense à la goton de l'Odéon: sur sa table de café, les Malboro light, le portable, le torchon l'im-Monde. Elle, le nombril à l'air et de surcroît, dans son trivial museau repoussant de banalité un orgueil mal placé avait fiché sur un définitif pif héréditaire un piercing, un anneau qui aurait exhaussé une beauté exotique, une originelle Padmînî...mais sur cette figure oû tranparaissaient les pénibles évidences du génotype, c'était à faire hennir les constellations.
L'Abbé: Vous me faîtes penser à Berdiaev qui a écrit dans son autobiographie spirituelle:....
F:.................ouiiii...
L'Abbé: un instant je cherche....ah! voilà:"je n'ai jamais eu le sentiment d'avoir été engendré par mes parents...La ressemblance entre enfants et parents, entre fréres et soeurs m'est désagréable. Les traits de ressemblance physiques me paraissent contraire à la dignité de la personne humaine. Seule pouvait me plaire une expression de visage non commune."
F: Mon alter égo spirituel! Qui est ce type, un vieux pote à vous?
l'abbé: un philosophe russe du début du siécle dernier, et que je n'ai pas eu l'honneur de connaître. Mais effectivement un être paradoxal comme vous, aristocrate d'origine il était Chrétien et Bolchévick! Ce qui m'a toujours paru assez peu compréhensible...
F: ah, parce que vous, Monsieur l'abbé, catholique gnostique vous trouvez ça plus heureux?
l'abbé: Felix qui potuit rerum cognoscore causas.
F: heu.. ouais, d'accord mais enfin pour certains ça peut rester un peu obscur..
l'abbé: je pourrais m'en expliquer dans un autre Entretien si vous le souhaitez, mon fils, anarchiste ET réactionnaire, athéiste et mystique, misogyne vénérant la Femme, ascétique et libertin, et j'en oublie, toutes choses il est vrai qui suintent d'évidence...
F: en équilibre entre les deux Abymes, sur la ligne de crête oû les contradictions s'abolissent, cimes oû l'air est rare et glacé, irrespirable pour les philistins, l'abbé...; mais revenons à notre tartuffe femelle, le cul à l'air, l'air cul. Au regard du vulgaire qui ne voit que la beauté ou la laideur non significative elle aurait passé pour potable. A mes yeux, elle portait les stigmates hérités d'une lignée, incarnation physique d'une race spirituelle : l'ig-noble et indestructible petite-bourgeoisie. Elle n'était pas une courtisane, ni même une prostituée, elle était deguisée en ribaude, dévêtue comme une hétaïre, mais petite-bourgeoise de centre ville, étriquée, au mental" cul-cul-la-praline" elle jouissait du plaisir sadique et pré- génital de l'exhibitionnisme démocratique et sous protection policière.
l'abbé:en somme, mon fils, quand vous ne flétririez pas cette indécence parce qu'elle est si contraire à la dignité humaine et à des moeurs policés vous la flétririez pour la fausseté de ce qu'elle paraît annoncer: le retour d'Aphrodite, mais ce n'est que Mégère déguisée en Vestale.
F:Exactement. Et cette indécence met un tel désordre dans les esprits qu'il faut tenir les corps sous une férule redoublée. Or l'esprit veut l'allégresse du corps et le corps a besoin de la paix de l'esprit.
L'Abbé:Inversion Satanique de l'ordre spirituel véritable. Mais en accord avec les classes d'esprit de ces temps faisandés.
F:"les classes de l'esprit n'ont pas égard à la naissance"Proust.
L'Abbé: l'esprit.., nous sommes loin des strings .
F: certes, aussi je vous propose d'arrêter ici cet entretien..
l'abbé: Desinit in piscem mulier formosa superne.
F: Amen.

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